Ce matin, je priais au bord de la mer, entre chien et loup, Grand Père soleil s’apprêtait à reprendre sa course, ce matin quand j’ouvris les yeux, je ne discernais dans un premier temps aucun
signe… Puis vint la passagère de la nuit, celle qui au-delà de la noirceur ne perd pas son guide, elle vint virevolter autour de moi de son vol saccadé. La chauve-souris, messagère d’espoir, nous
invite à ne pas perdre espoir, à ne pas oublier notre guide, au-delà des apparences trompeuses de la matérialité, elle sait voler sans se cogner. La morosité, la mauvaise humeur, l’égoïsme,
l’hypocrisie, les faux chemins sur lesquels notre égo aime se perdre, tout cela Grand-Mère la chauve-souris le balaye d’un coup d’aile. Elle nous invite à laisser en bas du sentier sacré qui mène
au Divin Créateur en nous, nos vieilles habitudes, nos rancoeurs, elle nous invite à mourir pour renaître, tel est le sens de la marche sacrée, chaque jour qui passe est une mort perpétuelle,
chaque jour qui se lève nous invite à renaître, à renaître en abandonnant ce qui ne nous appartient pas. Grand-mère chauve-souris est bien plus
vieille que nous, Grand-mère chauve-souris est arrivée bien avant nous, son enseignement est riche… Mitacuye Oyasin… nous sommes tous reliés…